Elle a souhaité témoigner pour « mettre en garde les personnes âgées contre ces personnes malveillantes ». Cinq jours plus tard, Dominique Regnault ne revient pas toujours pas de l’escroquerie dont sa mère, âgée de 94 ans, a été victime.
Les faits remontent au mardi 23 juin, dans le quartier de la Pépinière à Belfort. Alors qu’elle se trouve à la fenêtre de son appartement, au rez-de-chaussée d’un immeuble, sa maman est hélée par une femme en voiture, « une grosse Peugeot immatriculée dans le Territoire de Belfort ». « Elle lui a dit qu’elle avait quelque chose à lui donner et elle s’est dirigée vers l’entrée de l’immeuble », raconte la fille de la victime. Méfiante, la nonagénaire entrouvre sa porte, située en surplomb de l’entrée, pour voir qui sonne à l’interphone. Mais elle a juste le temps de voir la femme profiter de la sortie d’un voisin pour se faufiler dans le hall et se précipiter dans son appartement.
Elle a tiré le maximum autorisé, soit 300 euros. Ça fait quand même cher le parfum bas de gamme
Dominique Regnault
300 euros retirés à la banque
Aussitôt, la brune quadragénaire commence à déballer des parfums et commence à en asperger sa victime. « Des parfums venus de Pologne, avec des noms qui ressemblaient vaguement à des marques connues en France », explique Dominique Regnault. Déboussolée par cette intrusion et « peut-être étourdie par les effluves », sa maman finit par céder et lui acheter une dizaine de flacons « pour s’en débarrasser, mais peut-être aussi par pitié face au style négligé de cette femme ».
Préférant être payée en espèces, cette dernière arrive encore à convaincre la nonagénaire de l’emmener au guichet le plus proche pour retirer de l’argent. Elle se fait même remettre la carte et le code pour effectuer elle-même le retrait. « Elle a tiré le maximum autorisé, soit 300 euros. Ça fait quand même cher le parfum bas de gamme. »
Société fantôme à Grand-Charmont
Puis elle a encore essayé d’emmener sa maman faire des courses dans un magasin du quartier. « Elle s’est mise à crier pour être ramenée chez elle », souligne Dominique Regnault. La femme est ensuite partie sans demander sans reste. Elle n’a laissé aucun nom, ni aucune facture. Et l’étiquette collée sur les parfums renvoie vers une société fantôme à Grand-Charmont : adresse, numéro de téléphone et site internet sont faux.
Dominique Regnault se demande encore comment sa mère a pu se faire avoir. « Tout cela ne lui ressemble pas. À 94 ans, elle a encore toute sa tête et vit encore chez elle, sans aucune aide. J’en viens à me demander ce qu’il y avait dans ces flacons que cette femme a vaporisé sur maman. »
Avec ses deux sœurs, elles sont allées signaler les faits aux forces de l’ordre. Et apparemment leur maman ne serait pas la seule victime. Plusieurs cas auraient été rapportés dans l’Aire urbaine. Notamment à Étupes où la municipalité à a lancé un appel à vigilance sur les réseaux sociaux.
June 27, 2020 at 10:49PM
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Belfort. Une nonagénaire victime d'une escroquerie au parfum - Est Républicain
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