A côté des classiques a, b, c, e, o, u, le français utilise des lettres et des caractères atypiques dont l'histoire est souvent étonnante et que L'Express a choisi de vous raconter tout au long de cet été. Aujourd'hui : la cédille (2/5).
Heureux francophones du XXIe siècle ! En 2020, quand vous voyez "façon", vous lisez "fasson" et non "fakon" sans vous poser davantage de questions. Or, il n'y a rien d'évident à prononcer [s] ce qui devrait se dire [k]. Cette opération à laquelle nous procédons sans y penser, nous la devons à une invention géniale, la cédille, dont voici l'histoire méconnue.
Tout commence au Moyen-Age, dans les salles obscures et froides des abbayes où s'échinent de valeureux et anonymes copistes. Le parchemin est rare, donc cher ; le travail long et fastidieux. Dans ces conditions, toute lettre que l'on n'a pas besoin d'écrire est une bénédiction, c'est le cas de le dire. Les moines ont donc pour obsession d'économiser des signes et recourent très tôt à une forme de cédille (dès le VIIIe siècle selon les manuscrits en notre possession). Au lieu d'écrire cza, par exemple, ils écrivent ça, en faisant passer le z sous le c. Telle est l'origine de la forme de ce petit signe appelé à un bel avenir.
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Les drôles de lettres de la langue française : une cédille au parfum d'Espagne - L'Express
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